Au fond de la boîte de Pandore, le Trésor caché des opportunités financières
Difficile de ne pas être fataliste en cette période de fin d’année. Des guerres qui se multiplient et qui n’en finissent plus, des catastrophes naturelles, un bouleversement de l’ordre économique mondial avec un ralentissement brutal de l’Empire du Milieu, une érosion du pouvoir d’achat, des murs de dette qui jaillissent de part et d’autre… n’en jetez plus la coupe est pleine ! Dans ce monde de surinformation et d’images émotionnelles, les médias nous martèlent que le contenu de la boîte de Pandore s’est répandu sur le monde. Pourtant, après que tous les maux se soient dispersés, il restait au fond de la boîte l’Espoir. Car, à bien y regarder, nous pourrions comprendre pourquoi la vision des marchés financiers est tout autre.
Un écran de fumée…blanche
Le premier moteur de l’économie mondiale, les Etats-Unis, fait preuve d’une dynamique incroyable. Alors que la vigueur du marché de l’emploi ne cesse de surprendre, l’inflation reflue gentiment, redonnant de la légitimité à la FED pour poursuivre son cycle de baisse de taux tout en pilotant l’atterrissage en douceur de l’économie américaine. Au-delà des acteurs impliqués dans la révolution de l’Intelligence Artificielle, de nombreuses sociétés voient une accélération de leurs perspectives bénéficiaires (grâce à un maintien de leurs marges et moins de tensions salariales). Pour autant, la cacophonie de la course à la Maison Blanche engendre encore une prime de risque d’incertitude qui bride les investisseurs dans leurs velléités d’être exposés en actions sur cette zone. Il faudra certainement recompter quelques votes dans les fameux sept Etats-clefs (Swing States) avant de connaître définitivement le nom du (ou de la) Président(e) des Etats-Unis mais l’historique post-électoral augure la poursuite du mouvement de hausse des indices américains jusqu’à la fin de l’année.
Lorsque les vents du changement soufflent, certains construisent des murs, d’autres des moulins
L’exagération pharaonique de l’expansion immobilière chinoise a conduit à un krach de l’ensemble de son économie, ôtant toute la confiance des ménages chinois en leur avenir depuis presque deux ans. Jamais les ménages n’ont détenu autant d’épargne pourtant ils n’ont jamais si peu consommé. De plus, le refroidissement des relations commerciales avec les américains a considérablement détérioré les exportations de produits « made in china » vers l’Occident. Les régulateurs financiers ont réduit les coûts d’emprunt hypothécaires pour des millions de personnes. Le gouvernement chinois a également mis en place un paquet de plans de relance visant à soutenir la consommation des ménages, développer le tourisme, rénover des logements désaffectés et développer les aides aux micro-entreprises. L’espoir du redémarrage de la deuxième économie mondiale va aider les indices mondiaux en offrant de nouvelles perspectives aux sociétés exportatrices en Asie du Sud-Est. A court terme, les marchés financiers en veulent toujours plus et semblent exiger un stimulus encore plus ambitieux exacerbant la volatilité sur les indices chinois
Les marchés haussiers fleurissent sur les terrains de l’inquiétude
Si le moteur européen s’essouffle, la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne restera indéfectible pour soutenir les pays de l’Union. La Chine nous a habitués à de « faux départs » mais le Politburo mettra tout en œuvre pour atteindre le seuil de 5% de croissance du PIB l’année prochaine. Cette marche forcée de la deuxième économie mondiale sera la cheville ouvrière du monde oriental, leur offrant un élan supplémentaire.
Les marchés anticipent toujours le dénouement des évènements à venir. En prenant la peine de regarder le verre à moitié plein, il apparait comme limpide que les allocations et la performance des portefeuilles pour l’année 2025 se jouent en ces prochaines semaines. Alors gardons espoir pour saisir les opportunités s’offrant à nous aujourd’hui. Et comme le dit Christine Lagarde « quelle est la différence entre un optimiste et un pessimiste ? Ils ont tous les deux torts mais il y a en a un qui vit beaucoup mieux que l’autre ! »
Achevé de rédiger le 8 octobre 2024 par Guillaume Di Pizio