2022 UNE ANNEE DE VOLATILITE

LA CROISSANCE RESTERA ENCORE FORTE CETTE ANNEE MAIS LA HAUSSE DES TAUX FAIT PEUR AU MARCHE

 

  • La reprise et le choc de demande mondiale ont généré de l’inflation et poussent les emprunts d’Etat vers le haut.
  • Ceci conduit les banques centrales à réduire leur soutien à l’économie, un cycle de hausse des taux directeurs va s’enclencher aux Etats Unis avec une réduction de ses achats mensuels sur le marché obligataire.
  • Le coût d’emprunt de capitaux devient plus élevé pour les entreprises, ce qui pénalise celles ayant besoin de financer leur croissance (technologie, services aux collectivités, immobilier).
  • Des taux d’intérêt plus élevés augmentent les rendements du marché obligataire mais renchérissent les valorisations des actions : certains investisseurs ne veulent plus payer des « multiples boursiers » importants sur la tech, le luxe ou le e-commerce par exemple.
  • Des taux plus hauts pénalisent également les Etats qui doivent payer plus cher pour se refinancer.

 

 

DES FACTEURS « EXOGENES » SONT VENUS STRESSER LES MARCHES

 

  • Le variant Omicron a ralenti l’économie fin 2021/début 2022 rendant incertaines les publications des résultats du 4eme trimestre ces prochains jours. Mais les restrictions sanitaires devraient être progressivement levées en février, on peut s’attendre à des perspectives plus encourageantes.
  • La Chine s’est désynchronisée du reste du monde avec une forte baisse de sa croissance pour des raisons réglementaires et une baisse des taux directeurs chinois.
  • La crise Russe sur la distribution de gaz en Europe conduit à des risques d’intervention militaire en Ukraine et maintient le pétrole sur des prix très élevés.
  • La communication de la FED n’est pas claire, le marché n’arrive pas à évaluer l’ampleur de la hausse des taux directeurs en mars prochain : une réunion s‘ouvre aujourd’hui et le communiqué aura lieu demain.

 

NOUS RESTONS POSITIFS SUR LES ACTIONS

  • L’inflation et le prix des matières premières ont probablement atteint un pic ; une période de « désinflation » débute, ceci est favorable pour les marges des entreprises et pour le pouvoir d’achat des ménages.
  • La dynamique de croissance est installée autour de +4% du PIB en 2022 pour les grandes zones économiques avec :
    1. un taux de chômage très bas,
    2. un niveau d’épargne des ménages très élevé,
    3. des entreprises refinancées pendant la crise et ayant des carnets de commande plein à craquer.
  • Les dividendes et les rachats d’actions vont soutenir les grands indices.
  • Le niveau global d’investissement des gestions reste faible et les investisseurs vont employer une partie de leur cash sur des points attractifs de marché.
  • Les banques Centrales ont sauvé les marchés en avril 2020 et ne vont pas risquer qu’un krach boursier vienne stopper la reprise.
  • Beaucoup de sociétés de qualité ayant une très forte visibilité sur leur activité peuvent supporter des valorisations un peu plus élevées, compte tenu de leur croissance.

POSITIONNEMENT DES PORTEFEUILLES

  • Nous avons diversifié la poche actions sur les trois piliers : cycliques – défensives – croissances afin d’équilibrer le portefeuille et de tirer profit des rotations sectorielles.
  • Les actions sélectionnées sont de larges capitalisations (les plus petites souffrent d’un manque de liquidités en période de volatilité ce qui accroit leur variation) et ayant de la visibilité sur le marché (carnet de commande, pricing power, diversification géographique des marchés adressables). Nous n’avons pas d’actions émergentes.
  • Sur la partie en produits de taux, nous avons très peu de « High Yield », pas d’emprunt d’Etat, et la maturité des obligations détenues est courte (< à 3 ans) donc subissant moins de sensibilité à la hausse des taux.

 

La publication des résultats sera le juge de paix ces prochains jours et nous restons confiants dans la qualité des fonds et des sociétés détenues dans les portefeuilles. Nous ne croyons pas à une extension des taux américains à 10 ans au-dessus de 2,10% aussi sauf si un événement spécifique inattendu survient (black swan). Les indices devraient bientôt se stabiliser (fin janvier/ début février) avant de reprendre le chemin de la hausse.

 

Achevé de rédiger le 25/01/2022

Guillaume Di Pizio